Les Gamers Malades? Gaming Disorder : Quand le jeu vidéo devient une addiction

Disorder quoi?:

Le gaming disorder, également connu sous le nom de trouble du jeu vidéo, est un trouble de comportement qui se caractérise par une perte de contrôle sur la pratique des jeux vidéo, une priorité accordée aux jeux vidéo par rapport à d’autres activités de la vie quotidienne, et une continuation de la pratique des jeux vidéo malgré les conséquences négatives qui en découlent. Il a été reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2018 comme un trouble de santé mentale.

Les symptômes du gaming disorder sont similaires à ceux d’autres troubles de dépendance, tels que l’alcoolisme ou la toxicomanie.

Les personnes atteintes de ce trouble peuvent avoir une obsession pour les jeux vidéo, avec une envie constante de jouer même lorsque la personne est loin de son jeu ou de son ordinateur. Ils peuvent également avoir des difficultés à réduire ou à arrêter la pratique des jeux vidéo, malgré les tentatives pour le faire. Des troubles comportement peuvent apparaitre lorsque la personne ne peut pas jouer aux jeux vidéo, ainsi qu’une préférence pour les jeux vidéo plutôt que pour les activités dites sociales.

Les personnes atteintes de gaming disorder peuvent également éprouver une diminution des performances scolaires ou professionnelles, ou avoir des relations tendues avec les amis et la famille. Elles peuvent également adopter un comportement de retrait, de secret ou de mensonge à propos de l’utilisation des jeux vidéo. Les mensonges se caractérisent aussi par une mythomanie ou le « Gamers » fabrique sa personnalité (fausse) sur les réseaux sociaux.

Réseaux sociaux en cause?:

Je vous invite à prendre du recul et voir sur les réseaux sociaux ainsi que chez les créateurs de contenus et ceux qui y sont abonnés. Vous verrez des commentaires et des réactions affligeantes à la limite d’une pathologie mentale.

Voir aussi les affaires concernant l’attitude de ce qu’on appel les fanboys que se sois pour une marque d’un constructeur ou d’une licence de jeu.

Le « Fanboy’isme » peu aller très loin comme avec cet exemple concernant le jeu No man’s Sky.

On les surnommes les « Haters » (haineux) qui n’hésitent pas vous menacer directement de mort ou vous pourrir tout simplement la vie sur les réseaux sociaux.

Extrait: « les fans n’ayant pas aimé la conclusion de la saga Metal Gear Solid avec le quatrième épisode, ils ont tout simplement décidé de… menacer Hideo Kojima de mort ».

Mais aussi pour une streameuse ou un streamer connu ou cela vire parfois au fanatisme qui peu franchir les limites de la dangerosité mentale ou physique (menace, suicide…etc).

Certains vantent l’aide à la sociabilisation grâce au jeu vidéo, néanmoins il faut avoir un esprit plus critique surtout quand les egos (souvent surdimensionné) se croisent pendant des parties de jeu en ligne ou sur un réseau social.

Je suis plus nuancé concernant cette question de sociabilisation du probablement à mon expérience dans se domaine (pas que négatif).

Entre égocentrisme, agressivité et jugement sans esprit critique on est en droit à se demander s’il n’y a pas un facteur pathologique de plus dans le Gaming Disorder?

Le temps ne veut pas dire pathologie:

Il est important de noter que le gaming disorder n’est pas lié à la durée de jeu, mais plutôt à la manière dont le jeu affecte la vie de la personne qui en souffre. En d’autres termes, il est possible de jouer beaucoup sans être atteint du gaming disorder, alors qu’une personne qui ne joue pas beaucoup peut être atteinte du trouble si les jeux vidéo ont un impact négatif sur sa vie.

Nous avons les cas d’accros aux microtransactions ou des profiles que l’on nomme « baleine » qui en viennent à acheter de manière boulimique des lootbox et autres systèmes de financiarisation intégrés à la mécanique du jeu.

L’industrie du jeu vidéo n’est pas très regardante concernant cette problématique et vous comprenez assez vite pourquoi.

Regard sur les symptômes:

Les symptômes du gaming disorder peuvent inclure,

  • Une obsession pour les jeux vidéo, avec une envie constante de jouer même lorsque la personne est loin de son jeu ou de son ordinateur.
  • Des difficultés à réduire ou à arrêter la pratique des jeux vidéo, malgré les tentatives pour le faire.
  • Des sentiments de nervosité, d’irritabilité ou de tristesse lorsque la personne ne peut pas jouer aux jeux vidéo.
  • Une préférence pour les jeux vidéo plutôt que pour les activités sociales, familiales, professionnelles ou autres.
  • Une diminution des performances scolaires ou professionnelles, ou des relations tendues avec les amis et la famille.
  • Un comportement de retrait, de secret ou de mensonge à propos de l’utilisation des jeux vidéo.

Le gaming disorder peut donc avoir des effets néfastes sur la vie en générale et poser problème pour interagir avec les autres en dehors du monde des jeux vidéo. Les personnes peuvent également éprouver des problèmes émotionnels tels que l’anxiété, la dépression ou la colère.

Un aspect positif sans rejeter le loisir vidéoludique:

Il est important de noter que le jeu vidéo n’est pas en soi nocif ou mauvais, et qu’il peut même avoir des avantages pour la santé mentale et physique, tels que la réduction du stress, l’amélioration de la coordination œil-main et la stimulation cognitive.

Cependant, comme pour toute activité, il est important de maintenir un équilibre sain entre le jeu vidéo et d’autres activités importantes de la vie, telles que le travail, l’éducation, les relations sociales et la santé physique.

La prudence et l’ouverture:

En tant que chroniqueur et amateur de jeux vidéo depuis plus de 35 ans , je peux comprendre qu’il soit facile de se perdre dans l’univers des jeux vidéo. Les jeux vidéo permettent de s’évader et peuvent être un excellent moyen de se détendre après une longue journée.

Cependant, lorsque le jeu commence à interférer avec la vie quotidienne, il peut devenir un problème. Le trouble du jeu est une véritable maladie qui peut avoir de graves conséquences si elle n’est pas traitée.

Cependant, la classification du gaming disorder comme trouble de santé mentale est controversée et fait débat dans la communauté scientifique et les milieux de la santé mentale.

Certains experts soutiennent que le gaming disorder est une véritable addiction comportementale qui nécessite une intervention clinique, tandis que d’autres craignent que la classification puisse stigmatiser les joueurs passionnés et les étiqueter comme malades mentaux.

Il faut donc de la prudence et du discernement sur la question, Et surtout éviter le débat passionné.

Un excès de prudence de la part de l’OMS?:

Le consensus est également loin d’être acquis dans le monde scientifique. En mars 2018, plusieurs chercheurs de l’Institut Trimbos (Pays-Bas), des universités d’Oxford, Johns-Hopkins, de Stockholm et de Sydney, avaient cosigné un article intitulé « A weak scientific basis for gaming disorder : Let us err on the side of caution » (« Une base scientifique faible pour le trouble du jeu vidéo : restons du côté de la prudence »). Ils y expliquent que si la pratique intensive du jeu vidéo peut dans certains cas s’accompagner de comportements sociaux dysfonctionnels, rien n’indique que le premier soit la cause du second.

« nous exhortons nos collègues de l’OMS à pécher par excès de prudence pour l’instant et à reporter la formalisation. dont beaucoup ont été soulignés par des collègues dans leurs commentaires, mais nous pensons qu’ils ne l’emportent pas encore sur les risques sociétaux et de santé publique plus larges impliqués. Compte tenu de la gravité de la classification diagnostique et de son impact sociétal plus large, nous exhortons nos collègues de l’OMS à pécher par excès de prudence pour l’instant et à reporter la formalisation. »

En conclusion:

Le trouble du jeu peut-être un problème grave comme d’autres problèmes liés à l’absorption de substance ou d’excès de consommation de toutes sorte qui requiert l’attention des individus et de la société.

En tant qu’amateurs, passionnées et professionnels de l’industrie vidéoludique, nous avons la responsabilité d’informer les gens sur les risques potentiels associés au jeu excessif et de promouvoir des pratiques de jeu plus saines. Ce faisant, nous pouvons contribuer à prévenir les troubles liés au jeu et à promouvoir un mode de vie plus sain et plus équilibré tout en s’amusant avec des jeux vidéo.

L’Ancien

NOTE

Conseils:

Si vous pensez souffrir de gaming disorder ou si vous êtes préoccupé par l’utilisation excessive de jeux vidéo d’un proche, il est important de consulter un professionnel de la santé. Les professionnels de la santé peuvent aider à diagnostiquer le trouble et proposer des traitements adaptés, tels que la psychothérapie, la thérapie de groupe ou les médicaments.

Il est également important de mettre en place des stratégies pour réduire l’utilisation des jeux vidéo, telles que la limitation du temps de jeu, la participation à d’autres activités ou la mise en place de règles pour la pratique des jeux vidéo.

Mise au point:

Il n’est pas question de jeter l’opprobre sur l’industrie du jeu vidéo (même si elle a une part de responsabilité) et sur les joueurs/joueuse eux mêmes. Je suis d’ailleurs joueurs depuis plusieurs décennies. Néanmoins on a le droit de s’intéresser voir de prévenir sur certains risques liés à cette pratique de loisir pour une catégorie de personne qui ont certaines sensibilités concernant cet univers passionnant.

alyxlancien

"l'ancien". Ancien pour plus de 35 ans de passion vidéo ludique. Regard et analyse des contextes environnementaux lié au monde jeu vidéo. Joueurs, testeurs et chroniqueur indépendant. "Le jeu vidéo est art ludique, c'est une liberté totale de penser et de créativité qui mène à l’expansion de la libre expression artistique. Il n'engendre pas d'enfermement, mais une ouverture sur l'imaginaire collectif. En quelque sorte, c'est une porte vers notre propre liberté individuelle." A."l'ancien"

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