La séparation et la vente de la division Xbox de Microsoft : perspective et prospective

 

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La séparation et la vente de la division Xbox de Microsoft : perspective et prospective.

Bill Gates ne serait pas contre. Il serait même franchement pour. Impliqué dans la nomination de Satya Nadella en tant que PDG, il a expliqué à la Fox qu’il soutiendrait sa décision, si jamais Nadella décidait de se défaire d’une partie ou de la totalité de la division Xbox pour en faire une entité séparée.

La récente déclaration de Bill Gates à de quoi faire frémir la planète Jeu Vidéo !
Explications : au mois de mars 2014, Satya Nadella avait déjà évoqué son idée du bout des lèvres !

Dans cette éventualité, la déclaration de Bill Gates sur l’orientation du jeu vidéo confirmerait cela ;
« ……..Prenons les jeux PC, les jeux Windows et les jeux Xbox et rassemblons-les une bonne fois pour toutes. La puissance des puces graphiques sur PC permet d’obtenir de très bons jeux. Je suis persuadé que Satya et son équipe vont s’intéresser à cela, et tout dépendra d’eux. Notre but est d’avoir une stratégie globale pour le jeu et ce n’est pas aussi évident que cela puisse paraître………….. » B.G.

Risque pour le jeu : Les éditeurs seront méfiants et frileux à l’idée de travailler avec un autre alors qu’ils connaissent déjà très bien et maîtrisent tous les aspects de Microsoft.

Risque pour la console : Elle pourrait être bradée, voir mourir de sa « petite mort » si elle n’a pas de jeux.

Risque pour la marque XBOX : L’ADN d’XBOX c’est Microsoft, sans cet ADN la marque devient commune….moins fiable, moins sécurisante !

Risque dans l’avenir : L’acheteur aura plusieurs solutions que voici
1- Démanteler les actifs pour les actionnaires, c’est à dire mettre fin à l’univers XBOX pour des raisons financières.

2- Miser sur une évolution hasardeuse comme cela s’est fait dans le passé (Dreamcast, Saturn, 3DO, Amiga CD32…). Donc prendre un risque qui mènerait au clash !

3- Risque que des éditeurs ferment leurs portes pour la seule raison qu’ils développent des jeux sur tous les supports. Ainsi il pourrait y avoir un manque à gagner financier logique en produisant sur une ou deux plateformes.

4- Risque pour les joueurs de se retrouver avec une console inutilisable puisque plus de serveurs et plus de jeux. Sachant que les joueurs du passé se sont retrouvés sans jeux mais ils pouvaient encore se servir de leur machine.

Pourquoi ? Tout simplement pour un recentrage, si vous lisez la déclaration de Bill Gates, c’est l’univers « PC global » qui les intéressent. Et l’aspect technologique d’une console limite justement ça sur pas mal de choses, surtout la puissance comme Bill Gates l’a évoqué.

De plus, le coût en terme de risque est limité contrairement à la XBOX, le PC c’est Microsoft et leur système d’exploitation !

Donc hyper évolutif et avec des coûts moindres.

Ceci est une analyse fictive (mais pas irréaliste) de mon expérience en tant que passionné de cet univers. Pour moi une vente ou une séparation signifie bien souvent qu’un acte anticipé se prépare.

Si Crash attendu du Jeu Vidéo il y a,  au moins Microsoft aura perdu peu dans la bataille.

Business is business….

 

Mise à jour de l’article suite à l’annonce de vente sans le support Kinect.

On peut mettre en parallèle cette analyse et la récente annonce surprenante et très rapide de vendre la Xbox One sans le support Kinect.

Cette décision est là pour bousculer le marché et reprendre des parts perdues aux USA.

Certes, mais c’est sans oublier la stratégie vers l’Asie (concernant le prix).

Un produit en meilleure forme est plus vendable qu’un produit qui est en difficulté. La stratégie coordonnée entre une probable vente de cette division ainsi que le fait d’alléger le prix de la console va de paire.

C’est-à-dire assurer une sécurité de plus pour les potentiels acheteurs et éviter une certaine fébrilité avec un support auquel tout le monde ne croit plus (même Microsoft !).

A « l’ancien »

alyxlancien

"l'ancien". Ancien pour plus de 35 ans de passion vidéo ludique. Regard et analyse des contextes environnementaux lié au monde jeu vidéo. Joueurs, testeurs et chroniqueur indépendant. "Le jeu vidéo est art ludique, c'est une liberté totale de penser et de créativité qui mène à l’expansion de la libre expression artistique. Il n'engendre pas d'enfermement, mais une ouverture sur l'imaginaire collectif. En quelque sorte, c'est une porte vers notre propre liberté individuelle." A."l'ancien"

6 Comments

  1. otaku17

    Très bon article, par contre tu n’est vraiment pas très optimiste en ce qui concerne l’avenir du jeux vidéo, en tous cas en ce qui concerne le division xbox ce n’est pas très rassurant, heureusement que je suis sur pc et que même si je devait choisir une console d’ici 1 ou 2 ans se seras une ps4.

    Et puis le problème entre Microsoft et la division xbox ne date pas d’hier, personnellement j’ai toujours eu l’impression que Microsoft ne savais pas quoi faire de la xbox, en tous cas on verras bien.

  2. ONIZUKA

    Pour ma part je ne pense pas que Microsoft mettra en vente la division XBOX car depuis le temps qu’il perde de l’argent voir les ventes ridicules au japon,… et il continue à promouvoir leur machines. Je pense donc que pour Microsoft leur objectif est d’être présent sur ce marché quoi qu’il en coutent, en espérant gagner à l’usure….

  3. ptibruno

    La vraie question est posee dans cet excellent article .
    laXbox survivrait elle sans microsoft ?

    Microsoft est quand meme l’un des seuls constructeur qui peux se permettre de perdre de l’argent , tout en soutenant sa console .

  4. dreams75usa

    ONIZUKA,

    Très bon papier.

    En revanche Onizuka, j’aime ta vision candide de l’avenir de la Bobox….j’ais enVIE de te croire.

  5. phil

    Si la Xbox a survécu, c’est grâce à la volonté (et l’argent) de MS qui voulait implanter un produit, fut-il non rentable. Sony était tout puissant au début de la PS2, et MS était le challenger de luxe.

    Avec la 360 c’est pareil : sans les reins solides de MS derrière, la Xbox 360 n’aurait pas survécu à l’épidémie de RROD. Face à une PS3 décevante, la 360 a eu une carrière riche en évènements, et très honorable au final. C’est une victoire d’estime pour Microsoft, qui peut s’enorgueillir d’avoir gagné sur son sol

    Aujourd’hui, en 2014, l’intérêt n’est peut-être plus là pour MS ? Le marché du jeu vidéo s’est concentré (fermetures, rachats…) et passionne moins : quelques titres cartonnent mais commencent à sentir le réchauffé (les Call Of, les Assassin’s Creed…), quand les autres peinent à sortir la tête de l’eau.
    Le marché des portables semble être dans un entonnoir avec uniquement les consoles Nintendo qui marchent, tandis que la Vita bide en dépit de ses énormes qualités. Nintendo qui, en passant, se prend une grosse claque avec la Wii U malgré, là aussi, de grandes qualités.

    Est-ce intéressant pour les investisseurs de voir un secteur où de si bons produits essuient de tels échecs ? J’en doute. Et Microsoft doit sûrement en douter aussi, d’où cette volonté de se recentrer sur son fonds de commerce principal, autrement dit le PC.

    Sony, au vu de ses difficultés financières, n’est peut-être plus l’ennemi à abattre pour MS. D’autres, comme Samsung, Apple ou Google, sont peut-être plus dangereux. Les tablettes, les smartphones, les applications, c’est ça qui cartonne désormais, plus encore que les consoles dont on se demande régulièrement si ce n’est pas la dernière génération qui a vu le jour.

    Donc oui, je peux comprendre la réflexion qui est faite quant à la scission de la branche Xbox. Elle rapporte, mais sûrement pas assez pour mobiliser de tels moyens. Maintenant, est-ce que la Xbox peut survivre sans Microsoft ? A mon humble avis, on a la réponse en lisant l’historique de la marque : Non. A moins de trouver une autre entreprise avec un chéquier aussi fourni. Car, soulignons-le encore, la Xbox n’existe toujours aujourd’hui que grâce aux millions injectés année après année. Et ça, aucun autre constructeur « normal » n’a pu le faire (hein Sega !).

    Concrètement, je pense que les jeux vidéo du futur se présenteront comme ça :

    – pour le salon : une manette branchée sur une télé connectée. Exactement comme le Playstation Now.
    – pour les portables : une manette (genre Moga ou Steel Series) dans laquelle on insert le smartphone. Expérience poussée en branchant le smartphone sur la TV en HDMI.

    Evidemment, on n’y est pas encore et de sacrés problèmes techniques sont à régler avant que ce soit une réalité pour tout le monde. Mais dans 10 ans ? 10 ans, dans l’industrie et la technologie, c’est à la fois long et très court… Et Microsoft, s’il sent le vent tourner aujourd’hui, a peut-être raison de vouloir prendre le train en marche s’il ne veut pas voir ses concurrents rafler la mise.

  6. ionik

    C’est presque un article ton commentaire 🙂

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