Le Gamer, le passionné et le business

Projet1 - Copie (3)

Le « Gamer », le passionné et le business

« Le trio improbable… »

 

Faisons un petit sociologique dans un monde en pleine mutation, et voyons un peu les acteurs qui alimentent et ceux qui consomment dans se « théâtre numérique ».

Le « gamer » aujourd’hui;

Véritable manne financière pour les « majors » et le marketing sauvage, Nous voyons en 2015 que les mentalités ont complètement muté.

Nous en sommes plus au regard analytique du passionné, mais du « consommateur » lambda qui lui s’inscrit dans une communauté qui porte le nom de « Gamer » ou « Geek ».

Mais je vais revenir sur le terme « Geek » un peu plus loin.

On s’aperçoit de plus en plus que le jeu est perçu comme un « produit » de consommation courante ou du moins comme une matière à usage unique. Je m’explique;

Celle ou celui qui se prétend gamer(euse) (ou Geek) aujourd’hui est celui qui apporte le plus à l’industrie du JV. Nous sommes loin du « PC’iste » chevronné ou du « consoleux » des générations passé.

Le regard passe uniquement par l’attente du futur soft phare et non par le fait de collectionner tout un tas de jeux sur son étagère. D’ailleurs une grande partie de cette (jeune) génération « poule aux œufs d’or » est pour le moins focalisé sur des titres aux énièmes suites interminables dont on connaît les noms ainsi que les mécaniques.

Les éditeurs le savent bien, il faut sortir vite et bien (Bien est rarement le cas quand il faut faire vite dans se domaine d’ailleurs).

Par contre le soft est usé jusqu’au bout et il détermine le futur choix du joueur. Le gamer se trouve comme un poisson dans l’eau dans un monde ultra « marketé » et « Geek » (comme il dit) à loisir. D’ailleurs le terme « Geeké » ne veux strictement rien dire.
Le terme est issu d’une « novlangue » d’une chaîne de télévisons consacré au JV en France. Le premier à utiliser le terme est un animateur gominé qui parlera de « Geeké ».

Cela est bien sur prétexte à crée une catégorie qui associera les plus jeunes à une communauté réelle. Chez les plus jeunes «la communauté» est importante.

Le « Geek » comme beaucoup le savent (mais pas tous apparemment) est par excellence un fanatique de la pop culture. Jeux vidéo ou pas, il cultive tous ce qui a attrait à une partie de son enfance au travers de l’imagerie fantastique et de la science-fiction, ainsi que tout ce qui en découle (BD, Figurine, vêtement, Cinéma….et dans bien des cas le JV aussi).

Donc cette situation on comprend pourquoi « le passionné » de jeu vidéo deviens un personnage en marge des gamers nouvelle génération.

Parlons du Passionné :
Contrairement au « Gamer » le passionné va s’intéresser à l’univers du JV. Bien sur le jeu, mais tous ce qui est produit autour.
Il est rare de voir « un gamer » issu de la « Gen’s Paris Games Week » lire des magazines de JV comme le passionné.
Le Passionné ne s’intéressera pas uniquement aux informations de l’univers Mainstream formaté du domaine, mais ira plus loin dans sa recherche d’information.

Le Gamer ira sur le site Internet leader voir uniquement quand sort la suite de son FPS ou jeu de Foot favori, rien de plus.
Il ne participera pas activement aux discussions contrairement au passionné qui partage sa passion par le débat.

J’ai fait moi-même l’expérience en live et 85% de mes contacts en Tchat audio ne lisent pas de magazine et ne « fouillent » pas sur les sites à la recherche d’infos pertinente.
Pire, ils ne s’intéressent même pas aux éditeurs ou aux créateurs.
Et encore moins à la machine en elle-même (surtout quand elle devient multimédia, pour la console).
Nous sommes dans un univers de consommation pur et dur et le passionné jettera un regard critique sur une dernière sortie.
Il vérifiera plusieurs infos, le gamer achètera tout simplement.

Alors bien sur il y a le jeu et le loisir, mais si on s’éloigne d’un regard critique, d’un recul face à la surabondance de marketing et l’uniformisation de notre univers.
Nous irons droit vers la non créativité et droit vers une consommation sans réfléchir. Qui découlera d’œuvre ayant pour but d’amasser de l’argent pour les grandes compagnies, rien de plus.

Il est important de transmettre de la part des « plus sages » les principes d’un regard critique sur ce que l’on achète et ce que l’on joue.

C’est à partir des bases de la communication qu’il faut faire comprendre que la globalisation de notre univers met à mal la créativité et l’inventivité.

Sinon nous jouerons « bêtement » et fabriqueront des générations de « non joueurs » qui prendront le JV pour un mauvais sandwich dans le fast-food du coin….

A. « L’ancien ».

 

alyxlancien

"l'ancien". Ancien pour plus de 35 ans de passion vidéo ludique. Regard et analyse des contextes environnementaux lié au monde jeu vidéo. Joueurs, testeurs et chroniqueur indépendant. "Le jeu vidéo est art ludique, c'est une liberté totale de penser et de créativité qui mène à l’expansion de la libre expression artistique. Il n'engendre pas d'enfermement, mais une ouverture sur l'imaginaire collectif. En quelque sorte, c'est une porte vers notre propre liberté individuelle." A."l'ancien"

2 Comments

  1. bon ben pour ton grand retour, tu nous offres un joli constat.

    Selon ton article, je suis un passionné, mais dans la vie IRL je le suis aussi dans tous les domaines.

    Tu as l’air de dire que le gamer n’est qu’éphémère ?
    Je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi dans le sens ou un gars qui jouera pendant des années à counter strike, ne sera pas le même que celui qui jouera à fifa pendant des années.
    Counter Strike reste le même jeu de base alors que fifa aussi mais avec 50€/an.

    Mince j’ai confondu Gamer et hardcore Gamer qui lui rentre dans la catégorie des passionnés en fait ! 😉

    pour le terme geek, ça me gonfle d’entendre les gens appeler geek un gars qui a un smartphone (mais qui n’a jamais essayé de comprendre comment marche un programme).
    Ou pire ceux qui se prétendent geek alors qu’il navigue dans leur bulle confortable de matérialistes qui jette un produit quand il ne comprend plus les soucis de fonctionnement.

    je me rappelle le temps béni du pciste mal vu par le reste de la société.
    aujourd’hui on critique encore les pcistes alors qu’il y a minimum 3 pc par foyer !

    bon retour

  2. Merci ;-).

    Je parlais d’une nouvelle génération qui est mise directement dans la catégorie « gamer » ou qui s’auto-proclame en tant que tel.
    C’est surtout le marché qui fabrique ses catégories, ensuite une culture alternative naît de cela.

    Le « hardcore gamer » est « un accro » à son loisir par définition, de se fait il connait sa culture et on peu même pas le mettre dans la catégorie du consommateur sans âme. La il s’agit d’un passionné aussi, puisqu’il prend connaissance de son environnement (Même limité à quelques jeux).

    Il a donc une connaissance approfondis comparé à celui qui joue sans connaitre véritablement dans quel environnement il est situé (Pourtant riche en information).

    Quand au terme « Geek » cela est au delà du JV comme je l’ai précisé.
    J’ai une anecdote la dessus justement; j’ai assisté au « Sci-Fi Horror Show » de Paris en 1995 et le JV était à peine représenté (nous étions dans un période de transition du JV, en particulier pour les consoles).
    Et pour avoir discuté avec des fanatiques de Pop-culture, les types étaient plus intéressé par autre chose que par l’univers du JV.
    Le « Geek » est un terme très ancré dans la culture américaine comme le terme « Otaku » au Japon.
    Le cinéma U.S a popularisé l’expression au travers d’une vague de films dans les années 80.

    On connait le petit étudiant maigrichon, boutonneux avec des lunettes, pro de l’informatique avec sur son étagère des BD et des figurines de super héros.
    Ou le type ayant une morphologie proche de la surcharge pondérale avec des tee-shirts de Star Wars.
    C’est une caricature cinématographique certes, mais très américaines dans le fond et hors du cadre de la pop-culture Européenne.

    Et quand je demande à un « gamer » pourquoi il dit « Geeké », il n’arrive même pas à s’expliquer.Il considère être associé à une communauté mais ne connait pas le fond de celle-ci.
    C’est la machine et sa manette qui a considéré qu’il était cela…rien de plus.

    Effrayant! Mais très intéressant du point de vu sociologique et de l’évolution (ou régression) des tendances.
    « l’ancien »

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