Les « indés » sont-ils vraiment « indés » ?
Et les « anticonformistes » du jeu vidéo
(Suivi de l’interview exclusif de « Jay »)
Il était temps de faire un petit « recap » du domaine des indépendants et leur véritable positionnement.
Sont-ils véritablement indépendants ou l’étaient-ils il y a encore quelque temps ?
Reprenons l’histoire du jeu « Super Meat Boy »,
Jeu vidéo indépendant conçu par Edmund McMillen et Tommy Refenes, qui forment ensemble le studio de développement « Team Meat ».
Le documentaire « Indie Game: The Movie » retrace d’ailleurs cette histoire ou des programmeurs passent plus de 14 heures par jours pour finaliser leur jeu dans une chambre (je vous le conseille).
Mais justement, après la mode du « Pixel art » (Très tendance chez les indés) et autres genres, viens l’arrivé des constructeurs comme Xbox et Sony avec la création de plateformes réserver aux « Indés », pour citer en exemple « ID Xbox » et « PS Devs ».
D’un certain point de vu, ces petits studios ne sont-ils pas tributaires de plateformes de soutiens qui pourraient avoir un regard direct (Ou indirect) sur leur création ?
L’excellent (mais critiquable) « Ori and the blind forest » en est une preuve évidente.
Le soft avait été repoussé du fait d’un soutien de Microsoft et d’ailleurs par l’effet de « Hype » qu’il avait provoqué lors de l’E3 2013.
Microsoft mettait d’ailleurs très en avant le caractère « indé » de Moon Studio, mais des fonds avaient bien été versé pour ce même studio par la firme de Redmond.
L’aspect « indies » est devenu l’argument marketing lui aussi.
Il est classé « underground » et attire un certain nombre de joueurs moins enclin au grand marché global.
Sauf que des plateformes globales et unique semblent rétrécir le champ d’action des petits studios et ceci dans une logique du contrôle du marché.
La plateforme Steam laisse plus de liberté, du moins de chance de se faire connaître (quoique…).
Mais attendons les résultats des procès concernant la position de Steam avec son système et l’on reparlera de cette fameuse indépendance.
Le domaine du « Kikstarter » ou « crowdfunding » ne suffit plus et l’on voie maintenant des projets repris sous contrat par les grandes firmes.
En bref et pour faire simple; « Ton projet est génial et tu n’as pas assez d’argent ? On le finance, mais… ».
Le phantasme actuel de voir un Eric Chahi tout seul dans une chambre en train de coder un mythique « Another World » (1991) est révolu (Du moins disparaît).
La créativité explose et se rachète aussi, il ne faut pas l’oublié.
L’indépendance ne réside plus dans l’intérêt d’imposer un projet qui serait « hors contrôle » pour les grandes firmes. Maintenant elle réside dans la sauvegarde de sa propre créativité…Et pas celle des actionnaires…
« Papers Please » montre un exemple authentiquement « indé ». Cette sorte de « Douane simulator » crée par Lucas Pope, Jeu de simulation au look rétro dans lequel le joueur incarne un inspecteur de l’immigration chargé de filtrer les « indésirables » cachés dans la foule.
Désirant garder sa totale indépendance le créateur se moque totalement des propositions et de l’industrie elle-même.
Sa réponse évoque directement cet état d’esprit ; « j’ai fais mon jeu et je m’en fous… ».
Le réponse pour éviter un globalisation nuisant à la créativité serait peut être de crée une certaine filière similaire calqué aux domaines de l’agro alimentaire dit « Bio ».
En quelque sorte un marché autonome et dissident…
“However, let us wait and see how these things develop.”
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les « anticonformistes » du jeu vidéo
(Suivi de l’interview exclusif de « Jay »).
En Parallèle à cela, intéressons nous aux « anticonformistes » du jeu vidéo, qui sera suivi de l’interview de George « Jay » Grouard.
Au delà des petits studios, la grande « communauté » du jeu vidéo a vu naître « les anticonformistes ».
Ceux qui ne rentrent pas dans la conceptualisation philosophique et l’intellectualisation du jeu vidéo tout en refusant la globalisation du marché et l’univers dit « Mainsteam ».
Sorte de réactions « Métapolitique » du gamers/Passionné. (Je n’ai rien trouvé d’autre comme explication).
« Boboïsation » des esprits contre réel anticonformisme ?:
La question que l’on peu se posé est ; Cette position est-elle adapté à l’environnement et faut-il qu’il y ai des « vilains petits canards » dans ce domaine ?
Il est vrai qu’un aspect contre courant peu élargir le débat et éviter qu’il se trouve « aliéné » par un marché/média devenu très agressif.
Certains médias sont déjà accusés de faire le jeu des éditeurs, constructeurs et studios. Sans compter l’avènement des « youtubeurs » et autres « streameurs » qui pourraient par moment ressembler à des « hommes sandwich » pour les grandes firmes (Nous y reviendrons dans l’interview avec Jay).
Voici un exemple sans ambigüité datant de Janvier 2016:
Le fond de pensée de cette « rébellion contre l’empire » (Pour certains) on l’a trouve chez certains acteurs, Comme d’ailleurs dans d’autres domaines culturel.
Nous parlions dans ma chronique « Pourquoi Hatred ? », mes prises de positions sur certains aspects de « l’underground » (Ce qui pourrait me qualifié par la même d’« élément nuisible » pour certains…c’est déjà fait !).
Sauf que l’on se rend compte aussi qu’au travers des débats que les « anticonformistes » ont des positions très « réac » (réactionnaire).
« Réac » est un terme « pavé dans la marre » pour cette frange.
Ils sont pourtant souvent garant dans leur débat du ; « …De mon temps c’était mieux… » Ou « …Oui, mais il y avait plus de créativité… », Et j’en passe… .
Réaction que l’on retrouve souvent dans le domaine du RétroGaming.
On voit chez une catégorie de passionnés, observateurs et journalistes en particulier qui ont entre 30 et 40 ans une sorte de « Papa du JV » prendre des positions très réactionnaires. Un peu comme-ci ils refusaient l’actuel marché et la créativité qui en découle pour protéger l’histoire et ce qu’ils ont vécu à leur époque (Faute avouée est à moitié pardonnée… ?).
C’est certes une analyse un peu simpliste, mais il faut l’avoué, il y a des sortes de « classe » en opposition avec celles des plus jeunes ou des « intellos ».
Les plus jeunes plus enclins à la consommation effrénée (Et souvent irréfléchis… bon je vais pas me faire des amis la dessus) et les autres garant de réflexions philosophique et métaphysique dans un univers pixelisé.
Une sorte de « masturbation de l’esprit » numérique dans un contexte virtuel (…La non plus, pas d’amis).
« Les trublions du pixel » sont la pour opposer et éviter que la machine tourne en rond. Avec un langage qui leur est propre et des prises de positions parfois radicale dans un principe communiquant pour le moins sans concession.
Notons par exemple le journaliste « Manu Militari » (ex JVN) et quelques autres (Jay en particulier) aussi qui ne sont pas adepte de la « langue de bois ».
Ou par exemple l’émission Podcast « les Tauliers » sur RadioKawa.com.
Ceci est un exemple d’anticonformisme du JV agissant parfois comme une véritable meute (Explicit : Cette émission est déconseillée aux mineurs).
Je ne peux que vous conseiller le suivi et l’écoute de cette émission, mais attention aux « oreilles chastes ».
Maintenant je laisse un acteur de ce domaine,
« Jay » s’exprimer librement avec cette interview réaliser en décembre 2015, Dans le cadre de cette chronique.
A vous les studios !
« Jay » est chroniqueur pour le domaine du jeu vidéo,véritable autodidacte, il a été entre autre rédacteur en chef de plusieurs magazine et journaliste (Gameplay 64, Consoles News, Hardcore Gamers. Et aussi créateur du premier magazine Français consacré aux RPG et Survival-Horror « GamePlay RPG », qui fut le premier magazine francophone spécialisé dans ces genres vidéoludiques bien particuliers.
il a fondé le magazine Background qui traitait essentiellement des RPG japonais, des jeux d’aventure, des jeux d’action et des jeux concept, qui s’intéressait également au retrogaming et à la culture générale en analysant les jeux vidéo dans un cadre souvent extra-vidéoludique.
Spécialiste entre autre de l’univers Japonais, entre Pop culture et Jeu vidéo.
Il intervient entre autre dans le cadre de l’initiative « Désert Bus, les bus de l’espoir ».
Et intervient aussi régulièrement dans l’émission Podcast « les tauliers » sur RadioKawa.com
C’est vrai que de mon temps c’était mieux, la preuve : defender sur atari 2600 !!
Je déconne !
Chaque période a ses perles et ses boulets mais l’exploitation du filon qui marche par les concurrents n’est pas nouveau.
Doom-like, Mario-like, telltale-like…
Ce qui me gonfle ce sont les gros studio qui se mettent artificiellement au niveau des petits pour mieux faire passer la pillule.